Mobilité Internationale à Baia de Criș - Roumanie
Chères Erasmiennes, chers Erasmiens,
Voilà maintenant presque 3 semaines que je vis en Roumanie, et je prends enfin le temps de partager avec vous mon merveilleux voyage !
Tout d’abord, des montagnes à l’horizon : en effet, je suis dans la vallée de la Transylvanie, dans l’ouest de la Roumanie, à quelques heures de la frontière hongroise, plus exactement à Baia de Criș, près de Brad (où j’effectue mon stage).
Le paysage est rustique avec ses petites maisons modestes, la paille qui sèche et les bancs dans la rue. Devant, les maisons, comme posées là exprès pour observer la vie de ce petit village, laissant apparaître les monts enneigés au loin.

La neige - comme à Toulouse il me semble - a pointé le bout de son nez il y a 10 jours, et s’est installée sur nos toits et dans nos jardins pendant une semaine. Maintenant, elle est presque fondue. Le soleil et la chaleur (5-10 degrés) font leur retour pour mon grand plus grand plaisir !!.... et parce que ce ne serait pas drôle, si on n’avait pas les chaussures pleines de boue !

Ensuite, les sourires et les câlins des enfants de la « Casa de copii » (littéralement «maison d’enfants») de Brad, qui se sont tous agglutinés autour de moi dès ma première visite au centre ! Une telle joie sur leur visage !!
Mon stage se passe bien, les enfants sont accueillants et attachants, et j’essaie tant bien que mal de satisfaire leurs soifs de jeux, leurs énergies et leurs créativités débordantes !
Ce n’est pas toujours évident chez les petits avec un groupe de 15 enfants entre 3 et 12 ans et une seule éducatrice, avec assez peu de matériel… mais quand on veut, on peut !!
Nous jouons à des jeux, nous faisons des dessins, je prépare quelques petites activités créatives, et les grands (13-17 ans) me montrent leurs acrobaties : marcher sur les mains, chorégraphies…
J’ai un peu de mal à parler roumain, mais « progresez, progresez, vorbesc un pic romanește » (« je parle un peu roumain »).


Les couleurs vives et dansantes de jupes des tsiganes, qui vivent dans des conditions misérables et mendient devant la boulangerie. Ici, ceux que l’on appelle chez nous les « roms » sont peu acceptés et stigmatisés par la population. Les enfants, aujourd’hui sont pour la plupart scolarisés et c’est un grand progrès. Ils sont parfois délaissés par les enseignants et abandonnés au fond de la classe. (Ici, «tsigane» est l’insulte suprême !)

Voici quelques moyens de transports traditionnels, comme cette cariocia !

Pour résumer, tout va bien !
Je commence à m’adapter à la culture, aux coutumes, à la langue… et surtout aux pâtisseries roumaines !
Je pense bien à vous, j’espère que vos stages, cours, écrits, mémoires se poursuivent bien !
En attendant le prochain épisode, je vous quitte par une petite citation :
« Le véritable voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »
Marcel Proust
Camille